Nous avons échangé avec Arnaud de Courcelles, Directeur Général de BFM Business, qui accompagne le Grand Prix des Favor’i depuis 4 ans maintenant et sur le rôle stratégique de BFM Business dans la mise en valeur des innovations et réussites entrepreneuriales du secteur du e-commerce.

Le Grand Prix des Favor’i est diffusé sur BFM Business depuis 4 ans, qu’est-ce qui vous a le plus impressionné jusqu’à présent ? Qu’attendez-vous de ce millésime 2024 ?

Nous accompagnons le Grand Prix des Favor’i de la Fevad depuis 4 ans maintenant et nous en sommes très fiers. Chaque année, c’est un moment important et incontournable du e-commerce. Il est stratégique pour nous, en termes d’image et de positionnement, d’accompagner la Fevad sur ce rendez-vous structurant qui nous apporte beaucoup. Le Grand Prix des Favor’i, c’est le rendez-vous du e-commerce, qui met en avant les innovations du secteur, de belles réussites entrepreneuriales, et c’est aussi ce que nous faisons au quotidien avec BFM Business. Nous sommes le premier média économique de France tous supports confondus : radio, télé, digital. L’univers du e-commerce prend de plus en plus de place dans les médias et sur notre antenne. Il est donc tout naturel pour nous d’accompagner la Fevad et de jouer notre rôle sur cette animation du Grand Prix.

Cette année encore, le jury est de très haut niveau, autour du président du jury Enrique Martinez, Directeur Général du groupe Fnac Darty, et de grands noms comme leboncoin, le Club Med, Yves Rocher, PayPal, etc. La qualité du jury donne de la valeur au Grand Prix, qui est devenu un rencontre annuelle décisive pour nous et pour l’univers du e-commerce.

Nous attendons toujours une grande qualité des candidatures. Nous sommes très fiers d’avoir accompagné des entreprises comme BackMarket ou ManoMano. Il y a toujours cette excitation de découvrir la pépite de demain ou la bonne idée d’aujourd’hui. Le fait que le concours soit positionné assez tôt dans l’année est intéressant, il donne le ton !

Comment BFM Business s’est adapté en 2023 aux nouvelles technologies pour rester un acteur clé dans la diffusion d’information et capter l’attention des jeunes générations ?

Nous avons commencé à mettre en place un certain nombre de choses il y a 2 ans, et en 2024 nous continuerons dans ce sens, et nous irons même un peu plus loin. Nous avons fortement investi sur le digital. Cela paraît assez basique, mais nous avons fortement investi aussi bien sur notre site, notre application, mais également sur les réseaux sociaux, qui était un axe que BFM Business avait peu développé.

Aujourd’hui, nous sommes le média économique le plus puissant sur LinkedIn avec six cent mille abonnés. C’est la plateforme où les professionnels cherchent de l’information et du conseil. Nous sommes fiers également des progrès que nous avons fait sur les réseaux davantage destinés au grand public comme Facebook, Twitter, Instagram, et plus récemment TikTok. Nous avons développé pour Instagram des contenus adaptés, verticaux, que nous ne faisions pas avant, et les résultats sont là. Nous avons dépassé les trente-cinq mille abonnés sur Instagram, ce qui, pour un média économique et financier, est un volume important. Nous savons que nous avons le potentiel pour aller plus loin, en travaillant davantage la partie consommation, conseil, accompagnement, plus que la partie information pure, économique et financière. Nous ne parlons pas du cours de la bourse sur les réseaux sociaux, mais plutôt des nouveaux produits tech, des derniers jeux vidéo, d’évènements comme la Fashion Week.

Sur l’année 2024, nous avons beaucoup d’ambition autour de l’intelligence artificielle. Nous en parlons déjà beaucoup sur nos différentes antennes, nos différents supports radio, télé, digitaux. Nous allons accélérer et lancer d’ici deux mois une verticale IA qui aura son propre site internet, ses propres réseaux sociaux et ses propres émissions. Nous aborderons des sujets BtoC, sur les produits autour de l’IA, les dernières informations, mais également des sujets BtoB, sur l’intégration de l’IA dans une entreprise, dans son workflow. Nous savons que nous avons un rôle important à jouer sur ce sujet l’intelligence artificielle est un sujet passionnant, mais qui fait également peur. Nous avons sept millions de personnes qui consomment tous les mois nos contenus, et nous avons envie évidemment de progresser sur ce chiffre. Cette verticale IA est la preuve que nous investissons pour mieux répondre aux attentes. Il y a deux ans nous l’avons fait sur la Crypto, sur la Tech, sur le Luxe. Notre objectif est de ne pas nous laisser emporter par l’excitation et d’apporter notre vision éditoriale sur ces sujets.

Comment anticipez-vous la croissance du retail media sur l’année à venir ?

Il est difficile de donner un avis précis sur l’évolution du retail media en 2024. Les mouvements de consommation sont en train de changer. Il y a eu la phase après-Covid, dont les effets commencent à redescendre, et maintenant nous entrons dans une autre phase d’ajustement du marché, à laquelle les retailers ont du mal à s’adapter. Il y a une volonté de retourner en magasin, mais aussi de chercher des produits de qualité plutôt que des produits bons marchés. Les grandes marketplaces continuent de très bien fonctionner, mais la seconde main est également en pleine croissance, avec des plateformes comme Vinted ou leboncoin. Nous sommes attentifs à ces mouvements-là et nous allons essayer de les analyser avec les experts qui font partie du jury des Favor’i.

Par rapport à ces nouvelles tendances du retail, nous jouons un rôle important. Nous le constatons notamment sur la partie tech. Nous avons lancé un univers autour de ce sujet, qui propose la comparaison de produits (téléphones, écouteurs, etc). Nous jouons ce rôle d’accompagnateur pour les consommateurs, qui cherchent des informations sur les produits, des conseils, des avis avant de faire leur choix.

Sur 2024, il va être intéressant pour nous de suivre l’évolution du marché publicitaire digital. L’an dernier, à titre de comparaison, notre chiffre d’affaires digital représentait 19% de notre chiffre d’affaires global. Cette année, nous avons l’ambition de monter autour de 23 à 25%. Nous devons être en mesure de nous adapter à la bascule sur le digital qui est en train de s’opérée de manière importante et de proposer à nos clients du contenu différencié, de nouvelles formes de publicités. Nous avons un vrai positionnement fort à maintenir sur ce marché, et nous y serons attentifs en 2024.