0

Les Favor'i 2025

18ème cérémonie des Favor'i

« Le paiement en plusieurs fois continue de s’imposer comme un levier essentiel : en 2024, 70 % des Français y ont eu recours. », interview de Pierre-Marin Campenon, Younited

Dans cette interview, Pierre-Marin Campenon, CEO Europe de Younited, met en lumière l’impact de l’intelligence artificielle et de l’open banking sur l’accès au crédit. En combinant instantanéité, précision du scoring et sécurité accrue, ces innovations offrent aux e-commerçants un levier puissant pour optimiser leur performance. Il partage également sa vision sur l’avenir du paiement fractionné et les évolutions du marché face aux attentes des consommateurs.

Comment l’IA et l’open banking transforment-ils vos offres de crédit pour les e-commerçants ? Quels bénéfices apportent-ils à vos partenaires ?

L’intelligence artificielle et l’open banking sont au cœur de notre stratégie d’innovation. Grâce à ces technologies, nous sommes capables de prendre une décision de crédit en temps réel, en analysant instantanément les données bancaires. Cela nous permet d’établir un scoring précis et inclusif, qui prend en compte des profils parfois mal adressés par les modèles de décisions traditionnels. Résultat : un taux d’acceptation optimisé tout en maintenant une gestion stricte du risque.

Cette technologie est accessible sur toutes nos offres de crédit, que ce soit en direct pour les projets de particuliers, que dans les parcours d’achat d’un client en magasin ou en ligne. En moins de 5 min un client peut obtenir un financement de son achat grâce à Younited.

Pour les e-commerçants, les bénéfices sont immédiats. L’instantanéité de notre solution réduit drastiquement les abandons de panier, améliorant ainsi leur taux de conversion. Les consommateurs, quant à eux, profitent d’un parcours de paiement fluide et flexible, favorisant leur fidélisation et leurs réachats. L’analyse approfondie des transactions bancaires permet de limiter les fraudes et les impayés, sécurisant encore davantage les transactions. Enfin notre technologie est accessible à n’importe quel site e-commerce que ce soit via les modules de CMS marchés (Prestashop, Shopify, Magento etc) ou en API Direct.

L’évolution des réglementations sur le crédit à la consommation impacte-t-elle vos solutions pour les sites marchands ?

La directive européenne 2023/2225, adoptée en octobre 2023, vise à mettre à jour le cadre règlementaire des crédits à la consommation et en particulier d’y intégrer les services de paiement fractionné, dit « Buy Now Pay Later » (BNPL). À partir de 2026, la réglementation européenne traitera le BNPL comme un crédit à la consommation, imposant des diligences supplémentaires et un niveau de formalisme renforcé sur ces parcours (notamment en matière de transparence et d’évaluation de la solvabilité des consommateurs).

Younited, en tant qu’établissement de crédit, a historiquement toujours fait le choix d’offrir des offres de financement s’inscrivant déjà dans le cadre le plus strict de la réglementation. Ainsi, l’impact de l’évolution de la réglementation est neutre ou marginal sur nos solutions.

Nous offrons ainsi aux e-commerçants un partenaire financier fiable, déjà conforme aux normes à venir, leur garantissant une intégration sereine du crédit instantané sur leurs plateformes.

Quels enjeux sociétaux et environnementaux Younited souhaite-t-elle adresser en priorité via ses partenaires e-commerçants ?

Depuis notre création, nous avons une ambition forte : rendre le crédit plus responsable et transparent. Cette vision nous pousse à collaborer avec des e-commerçants qui partagent nos valeurs, notamment en matière de consommation responsable et d’inclusion financière.

Depuis son lancement, Younited Pay, permet à des acteurs dans les secteurs de l’équipement de la maison, de l’automobile, de mobilité électrique, de l’énergie solaire ou des spécialistes de biens électroniques neufs ou reconditionnés, de bénéficier d’une solution de paiement par crédit qui permet de financer de façon responsable des biens durables, avec une logique d’inclusion financière permise en particulier par l’Open Banking.

Mais notre engagement dépasse la simple mise à disposition de solutions de crédit personnel. En 2023, nous avons lancé Younited Coach, un service gratuit de coaching budgétaire basé sur l’open banking, pour aider les consommateurs à mieux gérer leur argent. Nous avons également développé Younited Care, une offre d’assurance destinée à protéger leur budget. Fin 2024, nous avons introduit le Prêt Vert, qui finance des projets éco-responsables à des conditions avantageuses.

Avec ces initiatives, nous répondons aux attentes croissantes des consommateurs et des régulateurs, tout en affirmant notre rôle de leader du financement durable.

Votre entrée en bourse sur Euronext Paris ouvre de nouvelles perspectives. Quelles opportunités pour votre développement dans l’e-commerce ?

Notre introduction en bourse est une étape clé dans notre développement. Elle nous offre les moyens d’accélérer sur plusieurs fronts : renforcer notre leadership technologique, accélérer notre développement commercial, et investir massivement dans l’innovation.

Pour les e-commerçants, cela se traduit par des solutions toujours plus performantes, fluides et rapides, qui s’intègrent naturellement à leurs parcours d’achat. Avec cette nouvelle phase de croissance, nous réaffirmons notre ambition : offrir aux marchands et aux consommateurs une expérience de financement optimisée, conforme aux exigences réglementaires et adaptée aux nouveaux usages du e-commerce.

Quelles tendances observez-vous dans les besoins des e-commerçants en matière de crédit instantané et de paiement fractionné ? Les attentes varient-elles selon les secteurs ?

Le e-commerce évolue dans un contexte marqué par l’inflation et une consommation plus raisonnée. Les e-commerçants recherchent donc des solutions de financement qui non seulement fluidifient l’achat, mais augmentent aussi leur volume de ventes et fidélisent leurs clients.

Le paiement en plusieurs fois continue de s’imposer comme un levier essentiel : en 2024, 70 % des Français y ont eu recours (Étude sur les facilités de paiement – Kantar, 2024). Et la demande se porte de plus en plus sur des crédits plus longs, offrant davantage de flexibilité.

Les attentes varient selon les secteurs : la high-tech, l’électronique, la mobilité et l’équipement de la maison, ont besoin de solution complémentaires aux solutions de 3x ou 4x ou paiement comptant pour répondre à des montants moyens élevés, supérieurs à 1 500€. Les secteurs du luxe évoluent aussi vers des solutions de paiements en plusieurs échéances, mais attachent une importance particulière à l’expérience utilisateurs, et à l’image de marque. L’automobile d’occasion, est un secteur très mature en matière de paiement par crédit, et a un besoin d’instantanéité pour offrir une alternative aux autres solutions plus traditionnelles.

Pierre-Marin Campenon est membre du Jury du Grand Prix des Favor’i E-commerce 2025. Le Prix du Jury est une distinction qui se divise en 3 catégories : le Prix RSE, le Prix de l’Innovation et le Prix Espoir. Chaque année, cette récompense est décernée par le Grand Jury qui rassemble des professionnels reconnus du secteur, experts et passionnés de e-commerce. Rendez-vous le 6 mars 2025, en direct sur BFM Business, pour la cérémonie de cette 18ème édition.

Médias et intelligence artificielle : entre innovation et vigilance, interview d’Arnaud de Courcelles, BFM Business

Dans cette interview, Arnaud de Courcelles, Directeur Général de BFM Business, décrypte l’impact de l’IA générative sur le journalisme et la production de contenu. Il partage sa vision sur l’évolution des médias français face à ces nouvelles technologies et insiste sur la nécessité d’un cadre rigoureux pour garantir la fiabilité de l’information. Il évoque également les tendances actuelles de la consommation médiatique et le positionnement de BFM Business dans un écosystème en pleine mutation.

En quoi l’IA générative redéfinit-elle le métier de journaliste et les modes de production de contenu ? Selon vous, les médias français sont-ils bien préparés pour intégrer l’IA générative ?

L’intelligence artificielle générative est un élément décisif pour l’avenir des médias. Dans l’ensemble, les médias français abordent cette évolution de manière pertinente. L’IA ne va pas demain remplacer les journalistes ou produire l’intégralité des contenus, elle doit plutôt être envisagée comme un outil au service du journalisme, qui facilite et enrichit le travail des rédactions. C’est dans cet esprit que nous allons l’intégrer au sein de RMC BFM dès cette année dans nos pratiques. Grâce aux investissements significatifs de notre maison mère dans le domaine de l’IA, notamment via des ressources internes, nous avons l’opportunité de collaborer étroitement ensemble. Actuellement, l’ensemble des équipes de BFM Business (100% des collaborateurs, pas uniquement les journalistes) est en formation sur un outil de type ChatGPT développé en interne par CMA CGM. Conçu en France, cet outil nous permet de conserver la maîtrise des données et des informations, sans aucune sortie de contenus à l’externe, ce qui apporte une garantie en matière de sécurité et de fiabilité pour les journalistes.

L’IA peut également jouer un rôle clé dans l’automatisation de certaines tâches chronophages et complexes. Elle peut contribuer à la lutte contre la désinformation en facilitant l’analyse des sources et le fact-checking. Enfin, elle permet d’affiner la personnalisation des contenus en fonction des besoins et des attentes du public, en adaptant les sujets et les angles éditoriaux. L’IA créera de nouveaux postes, notamment des spécialistes de l’analyse des données, des experts en prompting ou encore des créateurs de chatbots éditoriaux. Son potentiel est immense, mais son intégration doit s’opérer dans un cadre rigoureux et contrôlé qui garantit la fiabilité des contenus et le respect des réglementations en vigueur.

Craignez-vous que l’automatisation via l’IA générative puisse affecter la qualité ou l’authenticité des informations diffusées ?

Si une information n’est ni validée ni relue par un journaliste, il y a effectivement un risque. Toutefois, ce n’est pas un sujet d’inquiétude chez nous, car une validation humaine reste systématique. Au sein du groupe RMC BFM, l’IA est également encadrée par une charte pour réguler son utilisation. L’IA peut enrichir le contenu, mais sa vérification et son approbation par un journaliste sont indispensables. Les mêmes craintes entouraient déjà l’essor d’Internet, notamment sur la fiabilité des informations diffusées en ligne. Ces préoccupations initiales ont conduit à l’établissement de pratiques rigoureuses pour assurer la véracité des informations en ligne. Aujourd’hui, avec l’émergence de l’IA générative, le défi est similaire. Plutôt que de subir ces évolutions, il faut adopter une approche structurée, avec des règles claires sur son utilisation.

L’IA peut enrichir le travail journalistique, mais elle ne peut pas se substituer à l’expertise humaine. La validation par des journalistes reste indispensable pour assurer la crédibilité et la fiabilité des contenus. Dans quelques années, lorsque l’IA sera plus avancée et alimentée par des données plus solides, la question de l’autonomie de l’IA se posera différemment. Mais pour l’instant, elle ne remplace pas les journalistes. Nous n’en sommes pas encore là. Dans le groupe RMC BFM, tout contenu généré avec l’aide de l’IA devra être validé par les rédacteurs en chef avant publication. De même dans un objectif de transparence, tous les contenus générés avec l’aide de l’IA comporteront une mention à l’oral ou à l’écrit l’indiquant au public.

Avec l’explosion des abonnements numériques, les Français sont-ils prêts à payer pour un accès à des contenus de qualité ?

Les Français recherchent avant tout des contenus de qualité, mais l’enjeu reste de proposer des contenus de qualité qui restent gratuits. Les consommateurs sont en revanche prêts à payer pour des formats exclusifs, des enquêtes approfondies ou du contenu premium. Ce phénomène est particulièrement visible dans le domaine du sport et des médias spécialisés, où les abonnements rencontrent un vrai succès. Dans la presse écrite, cette tendance s’est renforcée ces dernières années, portée notamment par Le Monde, qui a su valoriser des contenus payants à forte valeur ajoutée. De nombreux médias ont suivi cette voie, tandis que d’autres explorent encore ces modèles, conscients de la volonté des lecteurs d’aller plus loin, au-delà des sources traditionnelles.

L’univers BFM est 100% gratuit que ce soit en télévision, en radio ou sur le digital. Nous menons des réflexions sur l’évolution de ce modèle, mais nos audiences sont habituées à cette gratuité, ce qui rendrait une transition vers un modèle payant délicate. Cette question prend une nouvelle dimension avec l’arrivée de La Tribune au sein du groupe CMA CGM, et ouvre la voie à de possibles partenariats ou synergies éditoriales.

L’acquisition d’Altice par CMA CGM marque une nouvelle dynamique dans le paysage médiatique français. Quels impacts ce rapprochement pourrait-il avoir sur l’écosystème des médias en France ? Quelles synergies peuvent émerger entre les différentes plateformes du groupe ?

L’acquisition d’Altice par CMA CGM s’inscrit dans une dynamique plus large de diversification des investissements du groupe dans l’univers des médias. Déjà fortement implanté dans la presse régionale avec le rachat de La Provence et Corse Matin, CMA CGM s’engage dans un secteur en pleine mutation, où la presse écrite fait face à d’importants défis économiques.

Dans cette logique d’expansion, le groupe a récemment élargi son champ d’action à la télévision avec la poursuite des investissements dans les 9 chaînes BFM Locales d’info de proximité et au digital, comme en témoigne sa participation dans Brut. Ce mouvement vers un écosystème plus intégré ouvre la voie à des synergies entre différents médias – presse écrite, radio, télévision, digital et réseaux sociaux.  L’idée est de pouvoir amplifier l’audience en connectant ces différentes plateformes et en mutualisant certaines expertises. Chaque marque a une identité forte individuellement, mais collectivement, elles peuvent bénéficier d’une visibilité accrue et d’un effet de levier plus important.

Enfin, ces investissements offrent aux médias concernés de nouvelles perspectives en matière d’innovation. Que ce soit par l’intégration de l’intelligence artificielle dans la production et la diffusion des contenus ou par l’adaptation aux nouveaux formats numériques, le soutien financier du groupe leur donne les moyens d’accélérer leur transformation et de se positionner sur les évolutions majeures du secteur.

Quelles grandes tendances observez-vous dans la manière dont les Français consomment les médias aujourd’hui (TV, presse, réseaux sociaux) ? Quel est le rôle des médias traditionnels dans ces transformations ?

Les médias traditionnels résistent bien, et les chiffres le prouvent. BFMTV touche chaque jour plus de 13 millions de Français, et les journaux de 20h de TF1 et France 2 continuent d’enregistrer des audiences impressionnantes.

On parle beaucoup du digital, notamment parce que les nouvelles générations vont chercher l’information sur les réseaux sociaux et les plateformes en ligne. C’est un enjeu majeur pour les médias de se positionner efficacement sur ces nouveaux canaux. Mais en parallèle, la télévision linéaire reste très ancrée : les Français regardent encore massivement des documentaires et des journaux télévisés, et ont souvent le réflexe de s’informer via la télévision avant de se tourner vers les réseaux sociaux.

Notre objectif est de rassembler tous nos contenus journalistiques fiables et sourcés autour d’une même plateforme info BFM afin d’offrir au public un maximum de formats : émissions, chroniques, articles, vidéos, documentaires, enquêtes et podcasts sur des thématiques extrêmement variées.

L’information en linéaire est donc solide, elle tient bon, mais il est essentiel d’être tout aussi performant sur le digital. Il faut continuer à se développer sur ces nouveaux formats, sans renier l’ADN des médias traditionnels : produire des contenus qualitatifs et crédibles, qui restent une référence pour le public.

Arnaud de Courcelles est membre du Jury du Grand Prix des Favor’i E-commerce 2025. Le Prix du Jury est une distinction qui se divise en 3 catégories : le Prix RSE, le Prix de l’Innovation et le Prix Espoir. Chaque année, cette récompense est décernée par le Grand Jury qui rassemble des professionnels reconnus du secteur, experts et passionnés de e-commerce. Rendez-vous le 6 mars 2025, en direct sur BFM Business, pour la cérémonie de cette 18ème édition.

IA et sensibilisation : la clé pour protéger consommateurs et e-commerçants contre la fraude, interview de Renan Aulanier, PayPal

Dans cette interview, Renan Aulanier, Sales Director chez PayPal, revient sur les défis et évolutions des paiements en ligne pour les TPE/PME e-commerce. Face à la montée des fraudes, il partage son analyse des solutions à adopter pour sécuriser les transactions et améliorer l’expérience client. Il décrypte également les tendances à venir, entre intelligence artificielle, paiements biométriques et essor des nouvelles méthodes de paiement.

Vous avez lancé PayPal Complete Payments en 2024. Comment cette nouvelle solution répond-elle aux besoins spécifiques des TPE/PME e-commerce ? 

Chez PayPal, notre but est de rendre les paiements en ligne le plus simple possible partout dans le monde. En 2024, on a lancé PayPal Complete Payments, une solution de paiement tout-en-un spécialement conçue pour les TPE/PME. Avec cette solution, les e-commerçants peuvent accepter plein de moyens de paiement comme les cartes bancaires, PayPal, le paiement en 4 fois sans frais PayPal, Apple Pay® et Google Pay™️. En plus, elle propose des fonctionnalités comme la tokenisation, le suivi des colis et une sécurité renforcée avec des outils anti-fraude. Grâce à PayPal, les commerçants peuvent offrir une expérience de paiement fluide à leurs clients et se concentrer sur la croissance de leur business.

Quels sont les types de fraudes qui inquiètent le plus les e-commerçants aujourd’hui ? 

Bien que les outils anti-fraude progressent très rapidement en incluant l’IA, les e-commerçants sont encore très vulnérables aux attaques. Les types de fraudes se multiplient et deviennent de plus en plus complexes. Dans son dernier rapport, l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement de la Banque de France a compté 3,9 millions de transactions frauduleuses en 2024, dont 92% via les cartes bancaires à distance, pour un total de plus de 212 millions d’euros. Pour les TPE/PME, cela peut entraîner des pertes financières importantes et mettre en danger leur activité.

Quels conseils donneriez-vous aux TPE/PME qui veulent sécuriser leurs paiements en ligne en 2024 ?

Pour les e-commerçants, il est très important d’avoir des outils efficaces, adaptés à leurs besoins et faciles à utiliser. Ces outils aident à se protéger contre les attaques et à surveiller de près les adresses de livraison, les volumes de transactions, leur fréquence et leurs montants, entre autres. Par exemple, avec PayPal, si vous recevez un paiement non autorisé ou si un acheteur dit ne pas avoir reçu son article, la Protection des Marchands peut couvrir le montant total du paiement pour les ventes éligibles. Si vous vendez à l’international, le risque est encore plus grand. Grâce à sa présence mondiale, PayPal offre une protection renforcée contre la fraude tout en permettant d’intégrer différents modes de paiement.

Quelle est l’efficacité des modèles d’IA dans la détection des nouveaux types de fraude, l’impact de la régulation européenne ? Face à des fraudeurs qui utilisent aussi l’IA, comment adaptez-vous vos systèmes de détection ?

L’IA est un outil formidable pour améliorer la protection contre la fraude. L’IA a la capacité d’analyser des modèles de données pour détecter des séquences inhabituelles telle que la combinaison de la géolocalisation anormale d’une transaction, une adresse douteuse ou un volume de transaction inhabituel. Cependant, la technologie seule ne suffit pas. L’éducation des consommateurs et des e-commerçants est essentielle pour instaurer une relation de confiance. La sécurité est au cœur de PayPal et nous avons intégré à notre plateforme des systèmes de détection basés sur l’IA. Chaque transaction effectuée via PayPal est protégée par notre technologie de cryptage avancée avec des fonctionnalités de détection précoce des fraudes en temps réel. Cela nous permet d’identifier et de bloquer de manière proactive toute activité suspecte, sans compromettre l’expérience utilisateur. 

Quelles tendances de paiement vont émerger ou s’imposer en 2025 selon vous ?

En 2025, les tendances de paiement seront influencées par une digitalisation croissante des solutions de paiement ainsi qu’une adoption renforcée des portefeuilles numériques tels que PayPal. On s’attend également à une adoption significative des technologies sans contact, biométriques, et basées sur l’IA. L’utilisation des cryptomonnaies et des options de paiement fractionné devrait également gagner en popularité. L’objectif sera d’offrir aux consommateurs toujours plus de flexibilité, de simplicité et de sécurité, tout en répondant aux besoins évolutifs des entreprises et aux régulations internationales.

Renan Aulanier est membre du Jury du Grand Prix des Favor’i E-commerce 2025. Le Prix du Jury est une distinction qui se divise en 3 catégories : le Prix RSE, le Prix de l’Innovation et le Prix Espoir. Chaque année, cette récompense est décernée par le Grand Jury qui rassemble des professionnels reconnus du secteur, experts et passionnés de e-commerce. Rendez-vous le 6 mars 2025, en direct sur BFM Business, pour la cérémonie de cette 18ème édition.

5 pépites du e-commerce à découvrir : les finalistes du Prix Espoir 2025

Le Prix Espoir des Favor’i met en lumière les sites e-commerce les plus prometteurs parmi les jeunes pousses et nouveaux talents du moment. Innovation, impact positif et nouveaux modèles économiques : les finalistes de cette année incarnent l’avenir du secteur.

Des alternatives durables et innovantes : hygiène zéro déchet, logistique équitable, électronique reconditionnée, consommation responsable… Cette année, chaque finaliste démontre qu’il est possible de conjuguer performance et engagement.

Ne manquez pas la cérémonie de remise des prix le 6 mars 2025, un rendez-vous incontournable pour tous les acteurs du e-commerce ! Suivez cet événement exceptionnel en direct sur BFM Business (à la télévision, sur internet et à la radio). 


900.care : l’alternative durable aux produits d’hygiène grand public


Depuis 2020, 900.care transforme l’industrie de l’hygiène avec ses produits rechargeables (gels douches, dentifrice, déodorant). Alors que les produits d’hygiène traditionnels sont composés de 90% d’eau et emballés dans du plastique jetable, 900.care propose une alternative : n’envoyer que les 10% d’ingrédients actifs à dissoudre dans une bouteille réutilisable.

Dans un secteur encore dominé par les grandes surfaces, 900.care est aujourd’hui le seul site e-commerce de sa catégorie qui vend des produits d’hygiène grand public tout en étant rentable. La marque se distingue en effet par un modèle économique innovant. En éliminant l’eau de ses formules, les frais de livraison des produits sont drastiquement réduits, puisque leur poids est divisé par 10, réduisant mécaniquement les coûts de transport. En proposant une large gamme de produits d’hygiène, 900.care augmente le panier moyen de ses clients, qui commandent en moyenne cinq catégories de produits.

Certifiée B-Corp et société à mission depuis 2021, 900.care s’engage à favoriser la production locale, à privilégier les emballages recyclables et à construire une chaîne de valeur durable et circulaire. La marque, créée par Aymeric Grange et Thomas Arnaud,  permet à un foyer français de jeter jusqu’à 5kg de plastique en moins par an.


Delicity : la livraison alimentaire pour restaurateurs indépendants


Delicity propose depuis 2020 une solution de livraison sans frais pour les restaurateurs indépendants, qui font face aux commissions élevées des plateformes de livraison traditionnelles.

Contrairement aux plateformes classiques, qui prélèvent parfois jusqu’à 30% de commission, Delicity fonctionne sans frais pour les restaurateurs. Grâce à un système de mise en relation direct entre restaurateurs et livreurs, la plateforme garantit un modèle plus équitable et plus rentable pour tous les acteurs de la chaîne de valeur. Cette approche a déjà séduit plus de 1 800 restaurants dans 10 villes françaises et compte déjà 9 000 livreurs.

Delicity ne se limite pas à la livraison : son application mobile permet aux consommateurs de réserver une table, de commander un repas ou encore de découvrir des restaurants en vidéo, avec la possibilité de partager leurs découvertes avec leurs amis.

Depuis sa création en 2020 par Raphaël Pousse, Kevin Favergeaud et Alexandre Aruchumian, Delicity a déjà permis d’économiser 2,5 millions d’euros de commissions aux restaurateurs et livreurs français. Avec une stratégie d’acquisition combinant publicité en ligne et recommandations des livreurs, l’entreprise connaît une croissance rapide et ambitionne même de s’étendre à l’international.


Inga : l’alternative écologique aux éponges jetables


En 2022, Inga lance son éponge lavable et réutilisable, une alternative durable et économique aux éponges jetables classiques. Élu meilleur produit du marché en 2025 par UFC Que Choisir, cette innovation a déjà conquis plus d’un million d’utilisateurs en seulement deux ans.

L’éponge Inga est composée d’une face microfibre ultra-absorbante, d’une face en polyester permettant de gratter sans rayer et d’une mousse résistante. Conçue pour durer au moins un an, elle se lave facilement en machine ou lave-vaisselle, éliminant ainsi les millions de bactéries qui prolifèrent dans les éponges traditionnelles. Plus qu’un simple produit ménager, elle incarne une nouvelle manière de consommer.

Le site e-commerce d’Inga joue un rôle central dans son développement. Plus qu’un canal de vente, il sert de laboratoire stratégique pour tester de nouveaux produits et analyser les différents comportements des consommateurs. Grâce à son expérience utilisateur optimisée et son univers coloré et engageant, le site affiche un taux de conversion exceptionnel de 4 à 10%, bien au-dessus de la moyenne du marché.

Après son succès en France, Inga, créée par Benjamin Bir, s’est positionné sur plusieurs marchés européens, dont l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Italie, la Belgique et les Pays-Bas. Avec une équipe de seulement sept personnes, la marque prouve qu’il est possible de proposer de réelles alternatives durables aux produits ménagers traditionnels.


Pixmania : le retour du géant avec des produits high tech reconditionnés


Pixmania, leader du marché de l’électronique dans les années 2010 créé par Steve et Jean-Emile Rosenblum, a fait son grand retour en 2022. Contrairement à son modèle précédent centré sur la vente de produits neufs, Pixmania met désormais l’accent sur la reprise d’appareils et le reconditionnement. En seulement deux ans, la marque de e-commerce s’est réaffirmée comme un acteur incontournable de la high-tech responsable, en répondant aux attentes des consommateurs à la recherche de produits plus abordables et durables. Sa marketplace propose une large gamme d’appareils neufs et reconditionnés (smartphones, tablettes, ordinateurs, etc.) enrichie d’une offre de services complète pour prolonger la durée de vie des équipements électroniques.

Avec “Pixtrade”, il est possible de revendre immédiatement son appareil pour réduire le coût d’un nouvel achat, tandis que “Pixeasy” propose une solution de financement flexible avec la possibilité de retourner son appareil en fin de période. Le service “Pixcare”, quant à lui, offre une garantie étendue, des réparations incluses et un remplacement de batterie, afin d’assurer la durabilité des appareils.

Le « Pix’Lab », son laboratoire de reconditionnement situé en France, effectue jusqu’à 72 tests sur chaque appareil pour garantir leur qualité. L’objectif de Pixmania est d’atteindre une durée de vie moyenne de sept ans pour chaque smartphone.

Déjà présent en France et en Espagne, Pixmania prévoit d’étendre son modèle à d’autres pays en Europe, notamment en Italie et au Portugal. Son développement s’accélère également sur le BtoB, avec le lancement d’une offre dédiée aux entreprises.


Toasty : l’application mobile pour un shopping responsable


Lancée en 2022 par Antoine Tezenas, Arnaud Willieme, et Renan Bronchart, Toasty est une application mobile de ventes privées dédiées aux produits écoresponsables, misant sur la gamification pour rendre le shopping plus engageant. Elle connecte directement les consommateurs soucieux de mieux consommer avec des marques durables, proposant des offres exclusives à prix réduits. En seulement deux ans, Toasty a séduit plus de 220 000 utilisateurs et réuni 1 000 marques partenaires, s’imposant comme une plateforme de référence pour un shopping responsable.

Contrairement aux sites classiques de ventes événementielles, Toasty propose un modèle exclusif de ventes flash accessibles uniquement via l’application. L’application intègre fonctionnalités interactives et ludiques, comme des quiz quotidiens sur la consommation responsable, afin d’engager sa communauté et de sensibiliser ses utilisateurs.

Toasty se distingue également par sa technologique propriétaire, qui permet d’automatiser les opérations et de lancer jusqu’à six nouvelles offres par jour. Avec déjà plus de 40 000 utilisateurs actifs mensuels et une note exceptionnelle de 4.9/5 sur les stores, l’application bénéficie d’une communauté fidèle et engagée.

Avec une équipe de seulement cinq personnes, Toasty a déjà réussi à imposer son concept sur le marché français et souhaite désormais s’implanter sur de nouveaux marchés, notamment aux États-Unis. La marque prévoit également d’enrichir son catalogue avec de nouvelles marques partenaires.