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Les Favor'i 2025

18ème cérémonie des Favor'i

Leboncoin remporte le Prix Innovation

Cette année, le Jury du Grand Prix des Favor’i a décerné le Prix Innovation à leboncoin, en particulier pour son utilisation de l’intelligence artificielle générative. Le prix récompense notamment deux innovations majeures : la création d’annonces simplifiée grâce à l’IA et la fonctionnalité de reconnaissance visuelle. Antoine Jouteau, CEO leboncoin, a répondu à nos questions.

Leboncoin a été récompensé pour son utilisation de l’IA générative. Que représente cette distinction pour vous

Leboncoin est labellisé Marque Préférée, 1 Français sur 2 vient sur leboncoin tous les mois… Nous sommes donc souvent spontanément associés à des critères de popularité, d’efficacité, de simplicité. Ce qui nous va très bien!

Mais recevoir ce Prix de l’innovation en particulier, on ne pouvait pas rêver mieux. Car nous sommes un pure player, une entreprise tech, avec tout ce que ça implique d’évolution permanente dans le produit, mais aussi dans les pratiques internes, dans l’état d’esprit. Cette récompense est une reconnaissance sur ce point de la part de nos pairs pour nos 1 500 collaborateurs au global, c’est précieux et c’est une grande fierté.

Comment avez-vous réussi à déployer si rapidement l’IA générative sur votre plateforme pour en faire un levier d’innovation efficace ?

Nous ne sommes pas novices sur le sujet, nous faisons de l’IA Générative depuis début 2023, et de l’IA tout court depuis 2014 ! Nous sommes une entreprise tech, avec près de 700 collaborateurs dans les équipes P&T.
Mais nos initiatives IA – générative ou non – étaient très intégrées, elles se fondaient dans le paysage, pour ainsi dire. Ça touchait à la recommandation d’annonces, à la homepage, mais aussi au contrôle des annonces, au traitement plus rapide de cas simples côté support client… C’était un travail de fond, de fondations.
Fin 2024 nous avons lancé la reconnaissance d’image et le dépôt automatisé, fonctionnalités plus spectaculaires pour les utilisateurs ! Et ce n’est qu’un début…

L’IA ouvre de nouvelles perspectives mais soulève aussi des questions de transparence et d’éthique. Comment abordez-vous ces enjeux ?

Nous sommes évidemment extrêmement vigilants sur ce point. Notre service juridique cadre tous les usages, en interne et en externe. Nous sommes transparents sur l’usage de l’IA dans nos fonctionnalités. Nous respectons la législation en vigueur et tous nos modèles sont contrôlés de manière automatique, mais aussi par des humains afin de s’assurer qu’ils répondent toujours au besoin pour lequel ils ont été créés. Nous sommes, bien entendu, en conformité avec la réglementation applicable en matière de traitement des données, notamment le RGPD.
Enfin nous sommes adhérents de la European Tech Alliance au sein duquel nous réfléchissons à ces sujets entre pairs.

Quelles sont les prochaines évolutions en matière d’IA générative chez Leboncoin ?

L’IA est au cœur de nos pratiques. Nous avons désormais plus de 60 cas d’usage déjà en production.

Notre ambition globale est qu’il soit aussi facile d’acheter de seconde main que neuf.  Avec 84 millions d’annonces en ligne, le catalogue est énorme.

Il s’agit donc de simplifier la vente et l’achat pour nos 29 millions d’utilisateurs mensuels, ce que l’IA nous permet de faire. Par exemple, une description générée automatiquement, c’est +20%  d’efficacité. Nous travaillons donc chaque jour sur des modèles dans ce but.

Ensuite, nous sommes utilisés par 500 000 professionnels, notamment de l’immobilier et de l’automobile, marchés sur lesquels nous sommes leaders en France, des annonceurs… Nous mettons la technologie au service de leur croissance, de la performance de leurs annonces et campagnes.

Enfin, nous y avons aussi recours en interne, bien entendu. Nous avons par exemple créé une IA générative dans l’esprit de ChatGPT, nommée Ada (en hommage à Ada Lovelace qui a créé le premier véritable programme informatique dès le XIXème siècle),  pour pouvoir bénéficier des apports de cette technologie, mais en préservant la confidentialité des informations traitées, cantonnées au sein de l’entreprise.

📹 Découvrez le best of du Grand Prix des Favor’i E-commerce 2025

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Le Prix Spécial 2025 décerné à Label École

Cette année, le Jury du Grand Prix des Favor’i a décerné un Prix Spécial à Label École, l’école du e-commerce inclusif fondée par Label Emmaüs, qui forme des personnes éloignées de l’emploi aux métiers du e-commerce. Grégoire Lievens a répondu à nos questions.

Ce prix spécial récompense votre engagement pour l’inclusion et la formation dans le e-commerce. Que représente-t-il pour Label École ?

Ce prix est une reconnaissance précieuse de notre mission et de notre engagement en faveur de l’inclusion et de la formation dans le domaine du e-commerce par des acteurs majeurs de celui-ci. Pour notre école, il symbolise la validation de nos efforts pour rendre accessible à toutes et tous les compétences nécessaires pour réussir dans ce secteur en tension. Cela renforce notre conviction que la formation est un levier puissant pour l’égalité des chances et l’insertion professionnelle. Ce prix nous motive à continuer d’innover et à élargir notre impact pour toucher encore plus de personnes.

Votre approche repose sur une pédagogie active qui favorise l’apprentissage par la pratique. Quels effets concrets avez-vous observés sur la réussite et l’insertion professionnelle de vos apprenants ?

Notre pédagogie active, centrée sur la pratique, permet aux apprenants de se confronter directement aux réalités du métier. Cela se traduit par une meilleure assimilation des compétences techniques et une plus grande confiance en leurs capacités. Concrètement, nous observons un taux de réussite à l’examen bac+3 de 91% et un taux de sorties positives de près de 80%. Une grande partie de nos anciens apprenants poursuivent vers un Mastère en alternance d’où notre souhait de lancer notre propre Mastère dès septembre prochain.

Le digital est un secteur en constante évolution. Comment adaptez-vous vos formations pour répondre aux nouvelles tendances et aux attentes du marché ?

Pour rester en phase avec les évolutions rapides du secteur, nous adoptons une approche proactive. Nous collaborons étroitement avec des professionnels du e-commerce et des experts du digital. Par exemple, près de 90% de nos formateurs sont des salariés d’entreprises du secteur e-commerce qui délivrent des cours bénévolement. De plus, nos programmes sont régulièrement mis à jour pour intégrer les dernières tendances. Nous travaillons actuellement sur l’ajout de blocs sur l’IA et l’éco-conception. Enfin, nous encourageons une culture d’apprentissage continu chez nos apprenants, pour qu’ils restent agiles et compétitifs tout au long de leur carrière.

Pourriez-vous partager le témoignage d’un ancien élève sur l’impact que Label École a eu sur son parcours professionnel ?

Eva, après un bac pro hôtellerie et une expérience en tant que serveuse, a décidé à 21 ans de se réorienter vers un métier plus créatif et tourné vers la gestion de projet web. Une amie lui a parlé de l’école du digital de Label Emmaüs, ce qui l’a motivée à se lancer dans une nouvelle aventure. Aujourd’hui, après avoir suivi la formation de Chef de projet e-commerce et été diplômée d’un Bachelor (bac+3), Eva est à la recherche d’une entreprise qui pourra l’accueillir en alternance dans le cadre d’un Master. Son parcours illustre parfaitement que l’apprentissage et la reconversion sont accessibles à tous, à condition d’oser franchir le pas, croire en ses ambitions et être bien accompagné.

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« Les solutions de financement jouent un rôle fondamental dans le développement d’économies plus vertes. », interview de Julien Cailleau, Oney

Dans cette interview, Julien Cailleau, Group Deputy CEO and Chief Commercial Officer d’Oney, explique comment les solutions de financement peuvent accélérer la transition vers une consommation plus responsable. Il partage son regard sur l’essor du paiement fractionné et met en lumière les attentes des consommateurs en matière de flexibilité et de rapidité, tout en soulignant l’importance d’un cadre réglementaire renforcé.

Comment percevez-vous l’évolution des attentes des consommateurs en matière de simplicité et rapidité dans leurs parcours d’achat ? Voyez-vous des différences de comportement entre les générations (Millennials, Gen Z) dans l’adoption des nouvelles solutions de paiement ?

Nous assistons en effet, depuis plusieurs années, à une forte attente de simplicité et de rapidité dans l’expérience d’achat. Cette tendance s’est notamment développée avec la généralisation des paiements en ligne et sans contact. Nous sommes dans l’ère de l’instantanéité, et ces évolutions touchent toutes les générations. Le développement du paiement fractionné, qui répond par nature à ces attentes, en a profité. Nous observons un usage fort de ces solutions quel que soit l’âge ou la catégorie socioprofessionnelle, et bien sûr les générations Millennials et Z naturellement appétentes à ces usages. Aujourd’hui, financer ses achats est entré dans les usages courants et les consommateurs ont compris que ces solutions constituent un moyen efficace pour mieux gérer leur budget.

Quelles sont les évolutions récentes des usages du paiement fractionné en termes de secteurs ou types de produits, et quelles attentes spécifiques observez-vous chez les consommateurs ?

Nous observons trois tendances majeures. D’une part, les ménages ont pris l’habitude d’utiliser ce type de solutions pour financer certains achats importants (habitat, high-tech, voyages, etc.). La baisse du reste à vivre liée à l’inflation a entraîné une demande d’allongement des durées de financement, les ménages gérant de plus en plus leur budget à mensualités constantes. Les financements plus longs prélevés sur IBAN ou CB se sont donc développés ces deux dernières années.

D’autre part, la simplicité et la rapidité des paiements dans les magasins sont fortement attendues, à l’instar des parcours en ligne, notamment pour le paiement fractionné. Chez Oney, nous digitalisons actuellement les parcours d’achat en magasin pour offrir une expérience plus fluide, en permettant par exemple aux consommateurs de payer et de financer leurs achats à n’importe quel endroit du magasin, en totale autonomie ou avec l’assistance d’un vendeur.

Enfin, ces solutions sont aujourd’hui plébiscitées pour permettre à chacun un accès facilité aux biens d’occasion, reconditionnés, ou encore aux équipements liés à la rénovation énergétique de leur habitation.

Quels mécanismes ou approches sont aujourd’hui privilégiés pour prévenir les risques de surendettement liés à l’utilisation croissante du paiement fractionné ?

Cela fait partie de notre responsabilité bancaire. Oney est un établissement financier soumis à un agrément bancaire, ce qui n’est pas le cas de tous les acteurs du marché. Ceci implique le respect de règles visant à protéger le consommateur. Par exemple, la consultation et l’inscription au fichier des incidents de paiement de la Banque de France sont systématiques, tout comme la transparence sur les frais associés au financement.

Chez Oney, nous allons même plus loin. Nous investissons sur l’openbanking, ce qui nous permet de fluidifier les parcours de souscription et d’améliorer l’analyse de solvabilité des demandeurs. 100% de nos conseillers sont également formés à la détection des clients en situation de fragilité financière et nous avons mis en place un dispositif dédié, comprenant une équipe spécialisée ainsi qu’un partenariat avec l’association Crésus pour une prise en charge complémentaire des situations complexes.

Enfin, une nouvelle directive sur le crédit à la consommation, qui sera effective courant 2026, viendra renforcer les exigences concernant la souscription des paiements fractionnés, afin de protéger encore davantage le consommateur.

Quelle est votre vision du rôle que les acteurs financiers comme Oney peuvent jouer pour accélérer la transition vers une économie plus durable ?

Nous sommes convaincus que les solutions de financement jouent un rôle fondamental dans le développement d’économies plus vertes. 74% des Français estiment qu’ils achèteraient plus de biens issus de la seconde main s’ils pouvaient les payer en plusieurs fois. Proposer ces solutions aux acteurs de l’économie circulaire contribue donc à soutenir un commerce plus responsable. Nous développons également nos programmes d’assurances dans ce sens : 51 % des produits assurés avec Oney ont été réparés plutôt que remplacés.

Nous nous positionnons comme un partenaire de référence pour les commerçants qui souhaitent, comme nous, contribuer à un commerce plus responsable. C’est dans cette optique que nous avons lancé, en 2024, avec le Groupe BPCE et Leroy Merlin, un service complet de financement pour aider les propriétaires dans la rénovation énergétique de leur habitation.

Julien Cailleau est membre du Jury du Grand Prix des Favor’i E-commerce 2025. Le Prix du Jury est une distinction qui se divise en 3 catégories : le Prix RSE, le Prix de l’Innovation et le Prix Espoir. Chaque année, cette récompense est décernée par le Grand Jury qui rassemble des professionnels reconnus du secteur, experts et passionnés de e-commerce. Rendez-vous le 6 mars 2025, en direct sur BFM Business, pour la cérémonie de cette 18ème édition.

Favor’i 2025 : L’excellence e-commerce sous les projecteurs

À l’aube de sa 18ème édition, le Grand Prix des Favor’i 2025 se pose comme le miroir des évolutions du e-commerce français. Les finalistes – qu’ils brillent dans l’innovation, dans l’engagement RSE ou en tant que pépites prometteuses – illustrent l’adaptabilité qui a toujours caractérisé notre secteur.

L’Intelligence Artificielle au service de l’expérience client

L’IA s’impose comme un levier essentiel pour personnaliser et optimiser le parcours d’achat. Par exemple, leboncoin a intégré des fonctionnalités d’IA générative permettant de créer des annonces en quelques secondes à partir d’une photo, simplifiant ainsi le processus de vente pour les utilisateurs. De son côté, TERACT a développé Végéscan, un outil basé sur l’IA qui identifie les végétaux via une simple photo, fournissant des conseils d’entretien personnalisés aux jardiniers amateurs.

L’immersion numérique pour une interaction enrichie

La réalité virtuelle et augmentée redéfinit la manière dont les consommateurs interagissent avec les produits en ligne. Decathlon, en collaboration avec Apple, propose désormais des expériences d’achat immersives où les clients peuvent visualiser des équipements sportifs en taille réelle dans leur environnement, facilitant ainsi la prise de décision. Zalando a lancé une cabine d’essayage virtuelle permettant aux clients de créer un avatar 3D fidèle à leur morphologie, réduisant ainsi les retours produits liés à des problèmes de taille. Ces initiatives traduisent une tendance forte : utiliser la technologie non seulement pour simplifier l’acte d’achat, mais aussi pour le rendre plus engageant et intuitif.

Un commerce responsable et inclusif

Les finalistes du Prix RSE témoignent d’un virage durable incontestable dans l’e-commerce. Avec RECYLACTYL, Damartex prouve qu’une seconde vie peut être donnée aux déchets textiles, tandis que le score environnemental de Manutan met la transparence au service des consommateurs. Alrj se distingue en proposant une plateforme dédiée à la sécurisation du quotidien des enfants allergiques, offrant des solutions pratiques pour prévenir les incidents en collectivité. Picnic optimise sa logistique grâce à des véhicules électriques et une stratégie de reverse logistique, et Veepee réinvente le parcours produit en revalorisant les retours via « Les Presque Parfaits ». Zalando se distingue en développant des collections adaptées aux personnes en situation de handicap pour une mode inclusive. L’ensemble de ces projets souligne que l’intégration de pratiques éco-responsables et d’inclusivité devient un critère majeur.

Les pépites de demain

Le Grand Prix des Favor’i ne se contente pas de célébrer les leaders établis ; il met également en avant les talents émergents et les projets porteurs d’avenir. Cette reconnaissance est essentielle pour encourager l’innovation et soutenir les initiatives qui façonnent l’e-commerce de demain. Parmi les finalistes du Prix Espoir cette année, on compte 900.care, qui révolutionne le secteur de l’hygiène avec des produits concentrés et durables, Delicity qui réinvente la livraison alimentaire pour les restaurateurs indépendants et Inga qui propose une alternative écologique aux éponges jetables. On retrouve également Toasty, l’application dédiée au shopping responsable et Pixmania, qui revient sur le devant de la scène avec un nouveau modèle basé sur de l’high tech reconditionné. Ces finalistes incarnent l’esprit entrepreneurial, alliant agilité et engagement.

La voix des consommateurs

Le Prix des Internautes incarne la voix des consommateurs, véritables acteurs de l’e-commerce. À travers un sondage exclusif réalisé par Toluna Harris Interactive, les cyberacheteurs évaluent les sites selon des critères précis – du choix des produits au rapport qualité/prix, en passant par la navigation, le service client et l’engagement RSE. Ce prix impartial permet de désigner les sites qui remportent le cœur des internautes.

Le Grand Prix des Favor’i 2025 souligne des tendances majeures dans l’e-commerce : l’intégration poussée de l’IA et des technologies immersives pour enrichir l’expérience utilisateur, et une orientation stratégique vers un modèle durable et responsable. Il met également, sous les projecteurs, de jeunes talents qui réinventent les business models pour concilier performance économique et impact social positif. Ensemble, ces initiatives dessinent le futur du e-commerce français.

Pour découvrir les vainqueurs du Grand Prix des Favor’i E-commerce 2025, rendez-vous le 6 mars prochain à 21h30 sur BFM Business.